FRFS135

6 Janvier – Solennité de l’Épiphanie

Suivons l’étoile, nous aussi 

Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. »….Ils lui répondirent : « A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète …. Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s’arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l’enfant. Quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. Mt 2,1-12

La stupeur pleine d’admiration avec laquelle nous avons suivi, pendant l’an 2000, l’apparition d’une étoile comète qui a traversé le ciel, fut immense. C’est magnifique de lever le regard vers le firmament, regarder vers le haut, car ceci exprime le désir d’infini qui habite tout homme et qui est inné. Dans les autres êtres de la création, comme les cristaux, les fleurs ou les animaux, ce désir se prend l’aspect d’une tendance naturelle vers la perfection, vers la forme la plus belle : de la fleur qui se tourne vers le soleil, pour en recevoir la lumière qui rend ses couleurs éclatantes jusqu’au minet de la maison qui  se lèche soigneusement pour faire reluire ses poils.

Pour s’élever vers sa perfection, l’homme ne peut guère se limiter à de belles formes : il doit parcourir un chemin spirituel. Lui aussi, come les Mages, doit se faire conduire par une étoile qui le conduira au Seigneur : ce sera là le lieu d’adoration. Dans notre société il y a beaucoup de smog, non seulement atmosphérique d’ailleurs, qui nous empêche de voir les étoiles, mais ceci n’arrive pas à étouffer le désir d’infini qui se trouve dans chacun de nous : et si cette aspiration n’est pas assouvie dans le contexte de la foi alors, nous cherchons ailleurs. De toute façon, nous tendons à allers au-delà, à ne pas accepter les limites qui nous contraignent et que nous voulons toujours dépasser. Face aux contraintes du péché, il nous est possible soit de les faire sauter à l’aide de la prière soit de les abattre en revendiquant que tout est parfaitement licite : dans les deux cas de figure, on ira toujours au-delà. Mais, dans le premier cas, on s’élèvera alors que dans le deuxième ce sera la dégradation. Voilà pourquoi les parents qui choisissent de ne pas proposer à leurs enfants un chemin de foi, les exposent à des risques de tout genre, comme nous montrent les faits divers.

Lors d’une réunion à l’Université Catholique qui s’est tenue pendant ces jours-ci, une collègue a confirmé, sans le savoir, mes réflexions. Elle a dit qu’elle était effarée en voyant que les jeunes, dont elle s’occupe dans les communautés thérapeutiques qu’elle coordonne, se comportent comme s’ils voulaient aller toujours plus loin dans leurs transgressions. Elle a conclu d’un air désolé : “ De cette façon là le mal n’a plus aucune limite ! ” Conscients de ce risque qui aujourd’hui est très répandu, demandons alors au Seigneur la force et l’enthousiasme afin de proposer aux jeunes d’autres chemins qui conduisent plutôt vers l’infini.  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *